Délocalisation des médicaments

Publié le par mondialisation-sante

Délocalisation de la production des médicaments :

Un bénéfice économique pour un sacrifice Humain

 

Aujourd’hui, 80% des molécules utilisées dans les médicaments vendus en Europe proviennent de Chine ou d’Inde. Cela pose plusieurs problèmes, que ce soit du point de vue des risques de pénuries ou de la qualité sanitaire des productions. Voici donc un petit aperçu de ce phénomène grandissant.

 

Des pénuries peuvent entraîne l’arrêt temporaire d’un traitement de maladies graves

Si je vous dis délocalisation des productions en Chine, vous me direz rien de nouveau… mais si je vous dis que ce phénomène touche un élément majeur de notre santé que sont les médicaments, là peut-être que vous allez tiquer. Et il y a de quoi.

Sur fond de mondialisation, de nos jours on se permet de faire tout et n’importe quoi, la délocalisation des médicaments en est un exemple. Car aujourd’hui cela prend une ampleur que l’on ne pourra bientôt plus contrôler. En effet, plus des trois-quarts des médicaments sont fabriqués en Chine et en Inde (contre 20% il y a 30 ans), ce qui peut poser des problèmes d’approvisionnement, comme c’est le cas régulièrement. L’année dernière, l’AFSSaPS a diffusé une trentaine d’alerte de rupture de stock sur son site internet, contre tout juste une dizaine en 2010. Or ce problème peut toucher des patients pour lesquels aucune alternative thérapeutique n’existe. De ce fait, certaines personnes atteintes de maladies graves se retrouvent momentanément sans traitement.

Cette délocalisation pose donc un problème de santé publique majeure, dont l’Union Européenne de semble pas vouloir s’occuper. En effet, elle n’a engagé aucune action pour favoriser le retour des productions en Europe, elle n’a fait qu’augmenter les critères sanitaires pour la rentrer de médicaments sur son territoire, une manière de se couvrir.

 

Une perte de qualité

La délocalisation des productions de médicaments à l’étranger pose un deuxième problème, celui de leur qualité. En effet, dans ces pays, que sont la Chine et l’Inde, les règles en matière de production de substances thérapeutiques ne sont pas les même qu’en France. De plus, par manque de moyen, les autorités européennes ne sont pas capables de pratiquer des contrôles réguliers sur les sites de production dans ces pays. En effet, on estime que les sites de production en Chin et en Inde sont contrôlés cinq fois moins souvent que les producteurs européens.

Conséquences, une augmentation de nombre de médicaments falsifiés (pas les bonnes molécules, les bons dosages,…) dans les réseaux de distribution légaux. En effet, 1 à 3% des médicaments distribués dans les pharmacies serait falsifiés.

Et ces médicaments ne sont pas inoffensifs pour la santé Humaine. En effet, de l’héparine (anticoagulant) utilisées dans les hôpitaux européens et américains aurait fait 80 décès aux Etats-Unis.

 

Alerte à l’héparine contaminée

En 2008, une alerte mondiale avait été lancée pour de l’héparine contaminée. Cette molécule qui sert d’anticoagulant en Europe et aux Etats-Unis et majoritairement fabriquée en Chine. Or, il s’est avéré que des lots avait été contaminés et ont fait 80 décès et plus de 800 victimes aux Etats-Unis. En cause, la chondroïtine persulfatée, produit toxique qui s’est retrouvé dans des lots d’héparine.

Comment cette molécule a pu se retrouver dans ce médicament ? Les autorités chinoises nient toute responsabilité dans cette affaire, mais des experts pensent avoir trouvé la source. Ce serait par manque de matière première que certains producteurs chinois auraient volontairement rajouté de la chondroïtine persulfatée, dont on avait découvert en laboratoire qu’elle était capable de mimer les effets coagulants. Problème, il s’est avéré que de nombreuses personnes déclarées des troubles allergiques juste après la prise de cette héparine contaminée (œdème, plaque rouge,…), pouvant dans certains cas mener à la mort.

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